En mission d’évaluation dans les régions du centre et de l’est du Tchad, le ministre des Infrastructures, du Désenclavement et de l’Entretien Routier, Amir Idriss Kourda, a effectué ce 25 avril une visite de terrain à Abéché, chef-lieu du Ouaddaï. L’objectif est de faire le point sur l’état d’avancement des projets d’infrastructures en cours et identifier les besoins prioritaires.
Première étape de cette tournée, deux ponts endommagés par les inondations de l’année dernière ont retenu l’attention du ministre. Situés sur les wadis au centre-ville, ils restent impraticables, compliquant la mobilité des habitants. Amir Idriss Kourda a assuré que leur réhabilitation serait lancée sans délai. Il a par ailleurs exhorté les autorités locales, dont le maire, à recenser les autres doléances urbaines afin qu’une étude technique soit menée.
Le ministre s’est également rendu à l’hôpital Mère et Enfants d’Abéché, dont les travaux de construction sont à l’arrêt suite à des problèmes de paiement. Il a insisté sur la nécessité urgente de relancer le chantier, crucial pour l’accès aux soins dans la région.
La deuxième partie de la visite a porté sur l’axe routier Abéché–Abou Goulem (95 km), actuellement en chantier. Cette route stratégique, intégrée au corridor transsaharien reliant le Tchad au Soudan, bénéficie d’un bitumage progressif. À ce jour, 44 km sont déjà achevés, incluant les travaux d’éclairage public et d’aménagement urbain sur les premiers kilomètres à l’entrée d’Abéché.
Satisfait de l’état d’avancement, le ministre a annoncé la poursuite du projet vers Adré, puis jusqu’à la frontière soudanaise. Des négociations sont en cours avec la Banque Islamique de Développement (BID) pour financer ces prochaines étapes. Il a également promis des travaux de réhabilitation sur la route dégradée entre N’Djaména et Abéché afin de désenclaver durablement cette zone stratégique.