Au moins neuf personnes ont été tuées dans trois attaques dans la circonscription de Bokkos dans le centre du Nigeria. Ces attaques interviennent quelques semaines après celles qui ont fait près de 200 morts dans la même zone, a déclaré jeudi 18 janvier 2024 le gouvernement local.
« Mercredi, cinq personnes ont été tuées alors qu’elles travaillaient dans leurs champs à Butura Kampani. Le même jour, trois autres personnes ont également été tuées dans leur exploitation de pommes de terre, derrière l’université », a indiqué à l’AFP Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription de l’État du Plateau.
Mardi, un homme peul a également été tué dans le même village de Butura Kampani, a ajouté M. Kassah. Aucun élément ne permet d’identifier clairement les assaillants de ces attaques, d’après les autorités locales. L’État du Plateau, qui est situé entre le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et le sud, majoritairement chrétien, connaît régulièrement des flambées de violences ethniques et religieuses. Cette région a récemment été la cible d’attaques de grande ampleur qui ont causé l’émoi dans le pays, mais aussi au sein de la communauté internationale.
Bien que l’État soit régulièrement le théâtre de tensions et de violences entre agriculteurs et éleveurs nomades, les autorités n’ont accusé aucun groupe d’être à l’origine de ces attaques. « Nous sommes préoccupés par le fait que, chaque jour, nos concitoyens sont attaqués et tués. Nous signalons toujours nos cas aux services de sécurité. Les meurtres isolés ne permettront pas d’avoir une paix durable dans les communautés locales », a déclaré à l’AFP Umar Ori, responsable d’une association d’éleveurs à Bokkos (MACBAN).
Au Nigeria, les populations des régions du nord-ouest et du centre vivent également dans la terreur des attaques des groupes jihadistes et des bandes criminelles qui pillent les villages et tuent ou enlèvent leurs habitants.