Alors que les putschistes au pouvoir exigent le départ de la France du Niger, les militaires français stationnés dans différents camps ont entamé des discussions avec l’armée nigérienne. Ces discussions visent à « faciliter les mouvements de moyens militaires français ».
Le mercredi 6 septembre, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran a indiqué que « les forces françaises sont au Niger à la demande des autorités nigériennes ». Mais les nouvelles autorités du pays, non reconnues par la France, soulignent que cette présence est « illégale » . Elles ont demandé, par le biais du premier ministre Lamine Zeine, un rapide retrait de la France. Toutefois, ce retrait reste concrètement implicite car Paris a discuté avec les militaires pour le « redéploiement de ses forces et matériels au Niger ».
Ce signe marque le début d’un départ des Français du Niger. Un départ après que Paris et Niamey aient eu des échanges comme l’a confirmé Lamine Zeine le 4 septembre lors de sa conférence de presse. Mais le premier ministre de la transition nigérienne espère « maintenir une coopération » avec la France.
Au Niger, plus de 1 500 soldats français sont stationnés dans trois bases : une à Niamey et les deux autres près de la frontière avec le Mali. Ils sont présents dans le cadre des opérations anti-djihadistes et anti-terroristes au Sahel.