D’après les résolutions de la conférence des chefs d’États de la Cedeao, les nouveaux hommes forts du Niger ont jusqu’à dimanche 06 août 2023, pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président de la République, sous peine d’une probable intervention militaire. Mais la junte au pouvoir balaie du revers de la main et qualifie cet ultimatum comme une ingérence dans les affaires intérieures du Niger.
Le 02 août 2023, à la veille de l’anniversaire de l’indépendance du Niger, les militaires au pouvoir ont répondu à la Cédéao relatives aux résolutions du sommet de chefs d’États Ouest-africain. « Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie rejette en bloc ces sanctions et refuse de céder à toutes ces menaces et d’où qu’elles viennent. Nous refusons toute ingérence dans les affaires internes du Niger et rejetons la prétention chez les uns et des autres de punir pour l’exemple le CNSP et le peuple nigérien », a déclaré le chef de la transition , Gal Thiani.
Le CNSP déclare, par ailleurs, qu’il n’y a aucune raison valable pour que les ressortissants étrangers quittent Niamey.
Abdulsalami Abubakar, qui mènera une nouvelle médiation, s’est empressé de signaler que la démarche militaire de la Cédéao n’est pas la dernière chance. Il faut rappeler que Abdulsalami Abubakar est un stratège fin, il a mené le Nigéria dans une transition démocratique dans la décennie 90.