Le Premier ministre nigérien a affirmé samedi, 11 mai 2024 que son pays maintenait sa frontière avec le Bénin fermée « pour des raisons de sécurité », n’écartant pas « une solution » pour exporter le pétrole nigérien via le port béninois de Sèmè Kpodji.
« C’est pour des raisons simples de sécurité (que) nous avons gardé cette frontière fermée« , a indiqué Ali Mahaman Lamine Zeine lors d’un point de presse à Niamey. Mercredi, le président béninois Patrice Talon a appelé les autorités nigériennes à rouvrir leur frontière commune et à normaliser leurs relations, si Niamey veut exporter son pétrole depuis le port béninois de Sèmè Kpodji.
Le Bénin a rouvert sa frontière avec le Niger après l’annonce, fin février, de la fin des sanctions économiques imposées à Niamey par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). L’organisation régionale avait agi en réponse au coup d’État du 26 juillet 2023, qui a renversé le président Mohammed Bazoum.
Si le Niger a rouvert sa longue frontière avec le Nigeria, il a maintenu fermer celle avec le Bénin. « Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin » car « sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises » et « sur certaines d’entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays », a expliqué le premier ministre nigérien.
Selon le chef d’état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, cité par le site du gouvernement béninois lors d’une visite en décembre, « il n’y a pas de base militaire française au Bénin », et pas « non plus de mission militaire permanente ».