Élu en 2021, Mohamed Bazoum ne finira pas un seul mandat à la tête de la présidence de la République du Niger. Le 26 juillet 2023, le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), composé uniquement de militaires, le destitue et met en place un Gouvernement de transition.
Le 26 juillet 2023, alors que tout Niamey vaque à ses occupations, l’ambiance n’est plus la même au Palais présidentiel. La présidence de la République fait un post sur les réseaux sociaux et explique la situation par un « mouvement d’humeur ». Mais après plusieurs heures de tractations, de mise en garde par les institutions régionales et sous régionales, les putschistes de ce qui sera ensuite le CNSP destituent Bazoum et prennent la tête du pays.
Ils se présentent et prennent la parole le même jour. Le colonel-major Amadou Abdramane, le porte-parole des militaires, explique les raisons de cette prise de pouvoir anticonstitutionnelle. Selon lui, ce coup d’État « fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale ».
Le président Bazoum est, pendant ce temps, gardé en résidence surveillée malgré les pressions internationales, sous régionales (CEDEAO en particulier) et régionales (Union Africaine). Le 19 octobre 2023, les militaires informent que le président déchu a fait une tentative d’évasion.
Le CNSP choisi Abdourahamane Tiani comme président de la transition, chef de l’Etat. Mohamed Bazoum, quant à lui, refuse « farouchement de démissionner ».