Dans la plupart des pays du monde, et surtout en Afrique, lorsqu’une femme perd son mari, elle perd également ses droits. Le monde célèbre ce 23 juin 2024 la Journée Mondiale des veuves. Une journée instituée en 2011 par une résolution présentée par le Gabon et adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Souvent discriminées, déshéritées, accusées de sorcellerie, expulsées du domicile conjugal, violées ou mariées de force à un autre membre de la famille, la situation des veuves est souvent plus que désastreuse. Cette journée est donc une occasion d’honorer ces dernières et faire respecter leurs droits fondamentaux et leur dignité.
Au Tchad, nombreuses sont ces femmes qui sont privées des droits d’héritage dans certains groupes ethniques. Après avoir perdu leurs partenaires, elles se trouvent confrontées, avec leurs enfants, aux réalités de la vie.
Mère de 4 enfants, dame Larissa a perdu son mari il y a quelques années. Elle s’adonne à des activités génératrices de revenus pour subvenir à ses besoins et ceux de sa progéniture. « Depuis plus de 10 ans, je suis veuve. Je vends des légumes et poissons au marché et c’est ce qui me permet de m’occuper de mes enfants. Depuis le décès de mon mari, c’était pas du tout facile au début, mais Dieu me fait toujours grâce et je m’en sors. C’est très difficile de perdre son homme à fleur d’âge et élever toute seule les enfants », a-t-elle confié. Comme elle, dame Yvonne affirme avoir subi une vie difficile avec la famille de son époux défunt.
Au niveau du droit international, les droits des veuves sont indirectement garantis par la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes et la Convention relative aux droits de l’enfant. En effet, cette Journée Internationale des veuves, marquée chaque 23 juin, vise à mettre un terme à l’ostracisation et à mieux éduquer les communautés en ce qui concerne les besoins des femmes vulnérables telles que les veuves.