Le monde célèbre ce 21 juin 2024 la Fête de la Musique. L’Afrique est le continent le plus dynamique, mais derrière cette apparente bonne santé, il existe toujours de graves lacunes du côté des salles, des droits d’auteur ou de la distribution.
Le continent africain a besoin d’engagement de la part des États. Premier problème pour les artistes : le manque de salles de taille moyenne, pourtant indispensables à la rentabilisation des concerts.
Structurer l’industrie musicale, c’est aussi collecter les droits. Quand une musique est diffusée, l’artiste doit être payé. Mais les sociétés de gestion des droits d’auteur sont encore trop faibles, notamment au Tchad.
L’État devrait commencer par donner un statut à l’artiste, estime Djerabé Annicet, président du Conseil Tchadien de la Musique. « Tant qu’on n’est pas considéré comme un secteur marchand, un secteur qui crée de la valeur, tant qu’on n’est pas identifié comme des professionnels, c’est déjà un problème ».
Reste enfin la formation aux métiers artistiques : Ingénieur du son ou de la lumière, Producteurs et Managers. Là encore, les initiatives émanent souvent du secteur privé, rarement des pouvoirs publics.