23 jours après sa mise en place, le nouvel exécutif communal de la mairie de Moundou, sous les auspices de Djekaoussem Bondo Elon, se met en œuvre. En effet, la session budgétaire ordinaire a été officiellement ouverte ce 20 mars 2025 à la grande salle de réunion de ladite institution. Malheureusement, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Sur les quatorze (14) conseillers communaux, seulement six (6) ont daigné participer à cette session qui a pour objectif de préparer, discuter et approuver le budget annuel 2025 de la commune afin de gérer localement les finances.
Le 18 mars 2025, les six (6) conseillers du Parti la Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement, le conseiller de l’UNDR et celui du PRDT ont adressé une correspondance à Mr le Maire pour lui notifier qu’ils ne participeront pas à cette session.
Dans cette correspondance, les élus communaux affirment avoir constaté « avec regret » que depuis l’élection de l’exécutif communal de Moundou, des recrutements sans aucune rencontre avec les membres du conseil communal ne cessent d’être signalés. Pourtant, selon les articles 257, 263 et 264 de la Constitution de la République du Tchad, toutes les dépenses, tous les recrutements et autres activités que le Maire réalise sans l’avis du conseil communal sont illégaux.
Pour ces diverses raisons, les 08 conseillers communaux signataires du préalable refusent catégoriquement de prendre part à la session budgétaire et demandent l’arrêt de tous les travaux d’aménagement des routes, l’annulation pure et simple de tous les récents recrutements du Secrétaire Général de la mairie et du Directeur Technique de la voirie urbaine.
La session a donc été suspendue juste après la cérémonie d’ouverture.
Miskine Awini, correspondant