Le samedi 26 avril 2025, un garçon âgé d’environ sept ans, a été kidnappé dans le 1ᵉʳ arrondissement. L’enfant a finalement été libéré le mardi suivant, après quatre jours de captivité, grâce à une opération menée conjointement par les forces de sécurité mixte et la police judiciaire, appuyées par la vigilance de la population.
Les trois auteurs présumés de l’enlèvement ont été présentés à la presse locale le mercredi 30 avril 2025, au gouvernorat du Logone Occidental, en présence des autorités administratives et judiciaires. Parmi eux figure un étudiant en première année de droit à l’Université de Moundou. Il aurait facilité l’enlèvement en profitant de l’hospitalité de la mère de la victime, qui l’hébergeait.
Selon les autorités, les ravisseurs avaient exigé une rançon de 15 millions de francs CFA en échange de la libération de l’enfant. C’est grâce aux relevés téléphoniques fournis par l’opérateur Airtel Tchad que les enquêteurs ont pu remonter leur trace.
Lors de la présentation des suspects, le délégué général du gouvernement auprès de la province, Goukouni Sidi Sidimi, a salué l’efficacité des forces de sécurité, tout en exprimant sa vive inquiétude. « C’est la première fois qu’un enlèvement contre rançon est enregistré dans notre province. Nous devons prendre toutes les dispositions nécessaires pour prévenir la répétition de tels actes », a-t-il déclaré, appelant la population à collaborer étroitement avec les autorités.
Le premier substitut du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Moundou, Mbaïsangbé Albin, de renchérir que « la prison est faite pour les voleurs et les bandits qui ôtent le sommeil aux citoyens. Ces individus seront poursuivis avec la rigueur de la loi. »
L’un des ravisseurs a reconnu les faits et affirmé avoir été attiré par la promesse d’un gain financier si l’opération réussissait.
Très émue, Yonouba Emma, la mère de l’enfant, a exprimé sa reconnaissance à la police judiciaire et aux forces de défense : « Je remercie toutes les personnes impliquées dans la libération de mon fils. Cet acte met en lumière les défis sécuritaires auxquels notre province est confrontée. Il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger les communautés. »