Dans un communiqué de presse rendu public le 9 mars 2024, le Parti Socialiste sans Frontières (PSF) fustige la mort de son leader Yaya Dillo et la condamnation timide de la Communauté Internationale. Le communiqué signé par le Secrétaire Général du Parti, Gam Robert, est le premier depuis la mort de Yaya Dillo.
Le 28 février 2024, le président du PSF, Yaya Dillo, a été tué lors d’une attaque à son siège. Selon le communiqué, Yaya Dillo Djerou Betchi « constituait l’obstacle majeur à la validation de la succession dynastique programmée », d’où sa mort. Comme si cela ne suffisait pas, poursuit le communiqué, le siège du Parti a été démoli et « l’arrestation arbitraire des militants dans le but d’empêcher la manifestation de la vérité ». Pour le PSF, « les preuves sont tangibles et les autorités de la Transition ne peuvent nullement se soustraire de leur responsabilité dans l’assassinat du Président Yaya Dillo Djerou Betchi ».
Le Parti déplore la condamnation de la Communauté Internationale qu’il qualifie de timide. « Plus grave encore, le PSF s’indigne de l’appui inconditionnel du facilitateur Félix Tshisekedi à la junte qui a déjà échoué à réconcilier les frères tchadiens suite aux évènements tragiques du 20 octobre 2022 », le communiqué de poursuivre.
Le Parti Socialiste sans Frontières exige la libération immédiate et sans conditions des militants du PSF arrêtés le 28 février et déportés à Koro Toro sans respect de la procédure judiciaire et de cesser immédiatement la traque et les intimidations à l’encontre des militants. Le PSF demande à la Communauté Internationale, notamment à l’ONU, de lancer plus rapidement possible l’ouverture d’une enquête véritablement indépendante dont il entend jouer pleinement son rôle.