En 1998, le Tchad a implanté une dizaine de Centres de Lecture et d’Animation Culturelle (Clac) dans les provinces. C’est avec le concours de l’Organisation Internationale de la Francophonie qui est aujourd’hui la branche la plus active dans la promotion de la langue.
Dans sa volonté de booster son système éducatif et de faire sortir les communautés du joug régional, le Tchad s’est doté d’un réseau de Lecture publique. Et ce, dans 10 localités sous la direction du Centre National de Lecture Publique et d’Animation Culturelle (CNLPAC) de N’Djamena. Un Clac est un local qui abrite une bibliothèque, une salle d’animation et un espace de sports. « La mise en fonction d’un réseau de 10 Clac a considérablement renforcé le paysage de lecture publique au Tchad. L’approche participative développée par le programme a connu une large adhésion des communautés bénéficiaires et a suscité, au sein des collectivités non pourvues et du ministère de tutelle, un enthousiasme sans mesure. Les demandes de nouvelles créations émanant des collectivités non desservies se font de plus en plus pressantes », nous informe Keheba Palou Pafing, Directeur du CNLPAC et Coordonnateur du Programme CLAC-Tchad.
Favoriser et développer la lecture publique dans toutes les catégories de livres a été l’une des premières initiatives de ce début du 21ᵉ siècle. Ainsi, de Mongo à Koumra en passant par Am-timan, Laï, Kelo et Doba, de Mao à Gounou-Gaya en passant par Ati et Bongor, des centres de Lecture et d’Animation Culturelle offrent une lecture publique et un contact direct des élèves avec les livres et par là toutes les couches sociales. « C’est en 1998 que la mise en œuvre du Programme Clac prendra effectivement corps, après la phase d’expérimentation avec les Clac de Bongor, Laï et Mao. Cette phase charnière a été réalisée avec l’appui de la Coopération française ayant permis de faire bénéficier aux localités d’Am-Timan, de Gounou-Gaya, de Kélo et de Mongo des financements pour la construction de nouvelles structures devant accueillir les Clac », a indiqué le Directeur du CNLPAC.
Aussi, les localités disposant déjà d’infrastructures telles qu’Ati, Bongor, Doba, Kélo et Mao se sont attelées tout simplement à les restaurer, en prenant en compte les normes suggérées par l’OIF. C’est ainsi que lesdits Clac se sont implantés dans ces dix villes. Dans une visée plus avancée, tous les pays francophones disposent de ces centres pour promouvoir la langue de Molière. Déjà au 11ᵉ siècle, un ouvrage intitulé « Défense et illustration de la langue française », avait déclaré la promotion de cette langue qui trouve un terreau fertile en Afrique.