Le 02 novembre, le monde commémore la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes. C’est une journée instituée en 2013 par les Nations-Unies en hommage aux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, enlevés puis assassinés le 2 novembre 2013 à Kidal, au Mali. Elle est aussi l’occasion pour les hommes des médias de diagnostiquer les risques liés dans l’exercice de leur métier.
Entre 2006 et 2023, plus de 1 600 journalistes ont été tués dans le monde, et près de 9 cas sur 10 de ces assassinats restent non résolus judiciairement, selon l’Observatoire des journalistes de l’Unesco. Même dans des pays moins instables dotés de gouvernements démocratiquement élus, les autorités affichent peu de volonté politique de poursuivre les assassins des journalistes ou de réduire la violence contre la presse. C’est le cas de Noubadoum Sotinan, journaliste de la télévision tchadienne introuvable, depuis sa disparition le 4 mars 2014 à Douala au Cameroun où il devait prendre part au forum international sur les peuples autochtones d’Afrique Centrale.
Dans le même sens, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) affirme dans une déclaration de circonstance que la grande majorité des assassins des journalistes continuent à tuer impunément, et 80 % des 263 cas de journalistes assassinés, sont en représailles à leur travail dans le monde au cours des 10 dernières années. Les auteurs sont restés impunis. Les assassinats du Camerounais Martinez Zongo et du Tchadien Oredjé Narcisse ne sont malheureusement pas les derniers cas parmi tant d’autres.
En cette journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, l’Unesco exhorte les gouvernements du monde à mettre en place des mesures précises afin de lutter contre l’actuelle culture d’impunité.