Des personnalités politiques exilées opposées au régime dirigé par les militaires au Mali ont annoncé samedi, 25 mai 2024, la formation d’un gouvernement pour une transition civile, marquant leur contestation de celle en cours dans le pays et qui n’a pas organisé d’élections en février comme prévu.
Les colonels qui ont pris le pouvoir par la force au Mali en 2020 et l’ont consolidé par un second putsch en 2020 s’étaient engagés sous la pression de la Communauté des États ouest-africains à rendre le pouvoir aux civils après ces élections. Ils ont manqué à cette parole et aucune nouvelle échéance n’est aujourd’hui fixée alors que des voix s’élèvent contre cette transition menée par les militaires.
« L’Assemblée citoyenne de la transition civile a élu ce jour (samedi) les membres du gouvernement », indique un communiqué daté de Genève et signé par son « président », Adaman Traoré, un homme politique en exil à l’étranger. Ce gouvernement « civil de transition est le seul légitime au Mali », dit ce texte. Il est dirigé par un Premier ministre, Mohamed Cherif Koné, qui cumule également la Défense et la Protection de la population, selon le communiqué.
M. Koné est à la tête d’un gouvernement de six membres, des personnalités connues au Mali et toutes en exil. Ce gouvernement comprend un vice-ministre et d’autres titulaires de postes dont les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Justice, le Développement social, les Finances et l’Économie. L’annonce de ce gouvernement pour une transition civile survient au lendemain de critiques ouvertes formulées par le mouvement du Premier ministre civil malien Choguel Kokalla Maïga, nommé par la junte, une première.