Au moins quinze militaires maliens ont été tués jeudi lors d’une attaque attribuée aux jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), dans le centre du Mali, a appris vendredi, 17 août 2024, l’AFP de source militaire et auprès d’élus.
« Au moins 15 militaires maliens ont été tués jeudi dans une embuscade tendue par les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (mouvance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, ndlr). Il y a aussi des militaires disparus et blessés », a déclaré à l’AFP un élu de la région de Mopti (centre).
Un autre élu interrogé par l’AFP, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat pour des raisons de sécurité, a indiqué que les militaires tués, selon un bilan « provisoire », sont « quatorze membres de la Garde nationale et un gendarme ». « D’autres militaires sont portés disparus et du matériel de l’armée a été emporté par les assaillants », a ajouté cette source.
Interrogée de son côté, une source militaire malienne contactée à Mopti, la capitale de la région du centre, a répondu : « Si vous dites que nous avons perdu quinze personnes, il faut savoir que les terroristes (terme communément utilisé par les autorités pour décrire les jihadistes, ndlr) ont perdu plus de personnes ».
Selon un responsable de l’administration locale, « c’est à 5 km de Diallassagou que les faits se sont produits. Il y a plus de dix blessés et plus de 15 morts dans l’armée malienne ». Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements de groupes affilés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, ainsi qu’aux violences de groupes communautaires et crapuleux.
Fin juillet, des dizaines de soldats maliens et de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner ont trouvé la mort lors de combats contre des rebelles séparatistes et des jihadistes dans le nord, la plus lourde défaite subie en une bataille par le groupe Wagner en Afrique, selon des analystes.