A la suite d’un contrôle opéré du 20 au 23 novembre 2024 par l’inspection générale du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, 72 personnes sont renvoyées de la Mairie de Moundou. Parmi eux, figurent 11 fonctionnaires de l’État.
Selon l’inspecteur général du ministère de l’Administration du territoire, Brahim Galmaye, cette mission de contrôle s’inscrit dans le cadre de l’assainissement du fichier du personnel de ladite institution. Il faut préciser que d’autres agents sont déposés parce que le recrutement n’ayant pas requis la délibération de la session budgétaire du février 2024 dont le montant s’élève à plus de cinq milliards de FCFA réparti entre la section de fonctionnement et section d’investissement.
Mécontents de la note de service du ministère de l’Administration du territoire, mettant ainsi fin à leur contrat de travail à la mairie, quelques personnes ont exprimé leur ras-le-bol contre l’autorité de tutelle ce mardi, 26 novembre 2024. Elles demandent le versement immédiat de leurs arriérés ainsi que le paiement du salaire de novembre 2024. Le désormais ex-personnel de la Mairie réclame le certificat de travail auprès de l’exécutif communal, car ce renvoi ne répond pas les normes. « Selon les textes et lois régissant le code de travail de la République du Tchad, lorsqu’on renvoie le personnel d’une entreprise où d’une institution étatique, on lui donne un avertissement ou préavis accompagné des motifs de son comportement déviant », ont poursuivi les mécontents.
Cependant, les uns ont qualifié cette méthode de mise en chômage forcée d’une manœuvre orchestrée par l’autorité de tutelle qui souhaite les remplacer par ses proches collaborateurs, d’autres pointent du doigt accusateur la violation du code de travail par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation.
Miskine Awini, Correspondant