A la veille du 11 août, fête de l’indépendance du Tchad, le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno a prononcé un discours à la nation ce 10 août 2023. Plusieurs points ont fait l’objet de son allocution. Parmi lesquels, il y’a la question sécuritaire.
Pour le président de transition, le Tchad est entouré de foyer de tension et d’insécurité sur toutes les six frontières que compte le Tchad. A cet effet, le chef de l’État a souligné que « le danger nous guette. Il y a des failles sur toutes nos frontières ». Ces dangers occasionnent selon le président de transition des « menaces réelles et croissantes ». Toutefois, le chef de l’État reste optimiste. Selon lui, les tchadiens ont « toujours montré notre capacité à [se] défendre vaillamment ». Pour lui, les tchadiens ont toujours su « se relever à chaque fois que nécessaire ».
Le président de transition a également évoqué l’insécurité qui prévaut au Soudan et au Niger, deux pays voisins du Tchad. Il a affirmé que « le Tchad continue à plaider pour une solution pacifique. Il soutient le dialogue entre toutes les parties en conflit et appelle à la retenue, à la sérénité et aux pourparlers diplomatiques afin de trouver des issues pacifiques aux crises que traversent ces deux pays frères et voisins ».
S’agissant de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno a laissé entendre que « la transition au Tchad fait son chemin » et a salué le respect du processus électoral qui suit son cour. Il a donné une » mention spéciale au président congolais, facilitateur de la CEEAC pour les efforts qu’il ne cesse de fournir dans sa quête de rapprochement des tchadiens pour une transition inclusive et exemplaire ».
La route du développement passe par le développement de la route, dit-on, le président de transition a déclaré qu’« un accent particulier sera mis sur le désenclavement pour qu’aucune partie de notre territoire, de Rig-Rig à Adré, d’Am zoer à Mbaibokoum, d’Am timan à Mao, ne soit coupée en toute saison ». La construction et le bitumage des routes et ouvrages de drainage des eaux se poursuivra aussi bien à N’Djaména, que dans les provinces, a souligné le président de transition. « Notre capitale doit être au même diapason que les autres capitales africaines », dit-il.