L’Union africaine (UA) a appelé samedi, 24 mai 2025, à un cessez-le-feu permanent en Libye, après des affrontements meurtriers dans la capitale ces dernières semaines et des manifestations réclamant la démission du Premier ministre.
Selon l’ONU, les derniers combats ont fait huit morts dans ce pays d’Afrique du Nord déchiré par le conflit entre le gouvernement reconnu par les Nations unies à Tripoli, dirigé par le Premier ministre Abdulhamid Dbeibah, et une administration rivale dans l’est du pays.
Malgré l’absence de cessez-le-feu officiel, les affrontements ont pour la plupart pris fin la semaine dernière. Cette semaine, le ministère de la Défense de Tripoli a déclaré que des efforts en vue d’une trêve étaient « en cours ». Samedi, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a condamné les récentes violences, appelant à un « cessez-le-feu inconditionnel et permanent ».
Dans une déclaration publiée sur X, le Conseil a appelé à une « réconciliation inclusive, menée par les Libyens » et lancé « un appel pour qu’il n’y ait pas d’ingérence extérieure ». Le pays reste profondément divisé depuis la révolte de 2011, soutenue par l’Otan, qui a renversé et tué le dirigeant de longue date Mouammar Kadhafi.
Les récents affrontements ont été déclenchés par l’assassinat d’un chef de faction armée par un groupe allié au gouvernement Dbeibah, la Brigade 444, qui a ensuite combattu un troisième groupe, la force Radaa, laquelle contrôle des parties de l’est de Tripoli et l’aéroport de la ville. Ils ont eu lieu après que M. Dbeibah a annoncé une série de décrets visant à démanteler Radaa et à dissoudre d’autres groupes armés basés à Tripoli, à l’exclusion de la Brigade 444.