La salle multimédia du CEFOD a servi de théâtre, ce 16 août 2024, à la présentation et dédicace de l’essai de Dobian Assingar intitulé « La pègre : écrire contre l’oubli ». Une œuvre qui se veut une analyse incisive et un témoignage poignant des abus des régimes autoritaires tchadiens.
Les arènes de la littérature tchadienne réclament production et lecture, analyses et critiques. En effet, le Tchad est absolument riche d’histoires, quoique amplement imagées de scènes tristes, meurtrières, sombres. C’est dans cette optique que Dobian Assingar, avec sa casquette de journaliste, laisse parler son esprit critique et analytique dans son œuvre « La pègre : écrire contre l’oubli », une histoire de dictature et mensonges des régimes autoritaires tchadiens.
Composé d’éminents hommes politiques et littéraires, le panel a tenu en haleine l’auditoire épris de justice, de paix et d’égalité. L’œuvre de Dobian Assingar a été dévorée par Béral Betoudji et Jean Bosco Manga, sous le contrôle de Sosthène Mbernodji, respectivement homme politique, conseiller national, écrivain et critique littéraire. « L’essai de Dobian Assingar dépeint la situation politique du Tchad. Il présente les régimes autoritaires tchadiens, les régimes mafieux qui se font entendre par la terreur. D’où les assassinats et les répressions. Il s’agit d’un livre qui incite à la révolte et inciter à la révolte n’est pas un délit car notre constitution elle-même l’autorise dans son préambule », a souligné Béral.
Il ajoute que ladite Constitution indique que le peuple tchadien peut se dresser contre un pouvoir qui est tiré de l’arbitraire et pas légitime. « Nous n’avons jamais désigné une mafia pour nous gouverner. Donc, nous avons le droit de nous révolter par écrit, en parole, en danse, en chant et en tout ce que nous voulons contre ce système », a-t-il fustigé.
Aussi, Jean Bosco Manga, pour sa part, n’a pas manqué de critiquer objectivement « La pègre : écrire contre l’oubli » de Dobian Assingar. Il a mis en lumière la quintessence de chaque chapitre et ajouté quelques éléments dans le but de terminer avec la scientificité de l’ouvrage. « Nous allons faire une analyse thématique avant de relever quelques insuffisances de fond et de forme de l’ouvrage. Cet essai, tout en étant une critique politique, est un outil de résistance et de préservation de la mémoire collective. Il s’agit d’une arme intellectuelle contre la réécriture de l’histoire par les régimes autoritaires », a-t-il introduit.
Dans ce sillage, Jean Bosco Manga a indiqué que l’essai « La pègre : écrire contre l’oubli » de Dobian Assingar est une archive vivante qui préserve la mémoire et prévient les futurs abus.