Après l’arrestation d’un chef de milice et commandant de la brigade 444, par la force armée dite Al-Radda, des violents combats ont secoué Tripoli le 14 et le 15 août 2023, faisant plus de 50 morts. Le président de la commission de l’Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, se dit préoccupé par cette situation.
Depuis le 14 août 2023, des groupes armés se livrent une guerre sans merci dans la partie sud-est de Tripoli. Ces affrontements ont fait près d’une soixantaine de morts et plusieurs autres personnes blessées. Dans la nuit du lundi 14 août, le chef de la Brigade 444, le colonel Mahmoud Hamza, a été interpellé par la force militaire Al-Radda dans une de ses zones contrôlées. Ce qui a généré les violences entre ces deux groupes armés rivaux de la capitale libyenne. Quoique la Mission des Nations Unies basée à Tripoli ait appelé à une désescalade, les violences n’ont pas cessé. Parmi les victimes de ces affrontements, on dénombre des civiles, femmes et enfants.
Selon les témoignages de certains tchadiens résidents dans les quartiers sud-est de Tripoli, il était quasiment impossible de sortir de la maison pendant les affrontements du lundi 14 et du mardi 15 août 2023, ou mieux prendre une balle dans sa propre maison, nous informe Idriss Oumar Dahab, un tchadien habitant Tripoli.
Aussi, il faut rappeler que depuis 2011, outre ce que certains spécialistes appellent « la seconde guerre civile libyenne » entre le gouvernement de Tripoli et les forces de Haftar en 2020, le pays n’a cessé de rencontrer des cas de violences sanglantes entre des groupes armés. Le président de la commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a appelé au calme ce 17 août 2023.