Le Niger a signé un accord avec le fournisseur d’accès à internet par satellite Starlink du milliardaire américain Elon Musk pour améliorer sa faible couverture, ont annoncé mercredi les médias d’Etat.
« L’Etat du Niger et la société Starlink ont signé un accord visant à rehausser le taux de pénétration d’internet », a indiqué la télévision publique nigérienne Télé Sahel, qui n’a pas précisé les contours de l’accord. « Le Niger va profiter de cette technologie de dernière génération de très haut débit à un coût très bas », a déclaré à la télévision Sidi Mohamed Raliou, le ministre nigérien de la Communication et de l’Economie numérique, lors de la cérémonie de signature de l’accord.
Selon M. Raliou, l’arrivée de Starlink « permettra d’avoir une couverture avoisinant 80% à 100% » de l’immense territoire nigérien en grande partie désertique (1.267.000 km²). Le taux de pénétration internet est aujourd’hui de 32% dans ce pays qui compte quatre fournisseurs, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep).
Starlink est un fournisseur d’accès à internet par le réseau de satellites en orbite basse de la société SpaceX d’Elon Musk, capable de couvrir des régions isolées ou dont les infrastructures de communication sont hors service.
Cette signature au Niger confirme sa percée en Afrique de l’Ouest : le 11 octobre, le Liberia avait annoncé la signature d’un accord similaire. La junte au Mali avait levé la veille, pour six mois, l’interdiction des « kits Starlink », qui permettent de se connecter facilement. « Nous avons quelques objections par rapport à la sécurité mais (…) la société (Starlink) va nous appuyer », a assuré le ministre Mohamed Raliou cité par l’Agence nigérienne de presse (ANP, officielle).
Aux confins du Niger, du Mali et du Burkina Faso voisins, tous trois frappés par des violences jihadistes meurtrières, les réseaux de communications téléphoniques et d’accès à internet sont souvent perturbés en raison de sabotages des antennes relais par ces groupes armés.
Par ailleurs, la junte malienne avait dit avoir détecté utilisation de kits Starlink dans des zones en proie aux activités jihadistes. Elle avait décidé en mars de démanteler et d’interdire les terminaux dans tout le pays, avant de finalement lever l’interdiction mi-octobre.