Le Niger a invité des sociétés russes intéressées par l’exploration et l’exploitation de ses ressources naturelles à venir sur place, a déclaré mercredi, 13 novembre 2024, dans une interview le ministre nigérien des Mines.
Cette invitation formulée par Ousmane Abarchi dans un entretien à l’agence publique russe RIA Novosti, intervient sur fond de litige entre Niamey et le groupe français Orano autour de l’exploitation d’un site d’uranium. « Nous avons déjà rencontré des sociétés russes qui sont intéressées pour venir explorer et exploiter les ressources naturelles au Niger », a dit Ousmane Abarchi, en précisant qu’il ne s’agissait « pas seulement d’uranium ». « Nous les avons invité à venir au Niger dans ce cadre », a-t-il déclaré.
« En ce qui concerne les sociétés françaises, l’Etat français à travers son chef d’Etat a dit ne pas reconnaître les autorités du Niger », arrivées au pouvoir à l’issue d’un coup d’Etat militaire en juillet 2023, a rappelé M. Abarchi. Selon lui, « cela n’a pas changé depuis plus d’un an ».
Depuis son arrivée aux affaires, le pouvoir nigérien, issu d’un coup d’Etat perpétré en juillet 2023, multiplie les prises de positions hostiles à l’Occident et à la France en particulier, faisant de la souveraineté nationale sa priorité. Cette déclaration intervient alors que Niamey conteste la décision annoncée fin octobre par le spécialiste français de l’uranium Orano de suspendre sa production.
Le pouvoir nigérien a maintes fois répété vouloir revoir en profondeur le système d’exploitation des matières premières sur son sol par des compagnies étrangères et il se tourne notamment vers de nouveaux partenaires comme la Russie ou l’Iran.