Le henné, pratique millénaire et symbole de beauté, a été inscrit sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO en décembre 2024. Cette reconnaissance internationale est le fruit d’une initiative conjointe de seize pays arabes, dont le Maroc, l’Algérie, l’Arabie saoudite et le Soudan, qui ont mis en avant la portée culturelle et sociale de cette tradition.
Employé depuis des siècles, le henné est une teinture naturelle utilisée sur la peau, les cheveux et les ongles à des fins esthétiques, médicinales et rituelles. Il symbolise la joie, la pureté et la bénédiction dans diverses célébrations, notamment les mariages et les fêtes religieuses.
Le henné, un marqueur culturel au Tchad
Au Tchad, le henné occupe une place particulière dans les traditions, notamment lors des mariages. Les cérémonies de henné, moments de convivialité et de transmission culturelle, sont organisées en l’honneur des futures mariées. Celles-ci se voient appliquer des motifs élégants et complexes sur leurs mains et pieds, symbolisant leur passage à une nouvelle étape de vie.
Une autre tradition au Tchad est l’application de henné noir sous la voûte plantaire des femmes mariées. Ce détail esthétique, au-delà de son aspect décoratif, est un marqueur social affirmant leur statut matrimonial. Cette coutume témoigne de l’importance des symboles visuels et des rituels dans la culture tchadienne, où le henné incarne beauté, identité et appartenance.
Avec son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO, le henné bénéficie d’une reconnaissance mondiale qui rappelle son rôle universel, tout en valorisant les spécificités locales. Cet événement est une invitation à préserver et transmettre ces traditions aux générations futures, en célébrant leur diversité et leur richesse culturelle.