Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont « finalisé » à Niamey, le 17 mai 2024, un projet de texte créant la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES), que les chefs d’État de ces trois régimes militaires devraient adopter ces « prochaines semaines ».
Une rencontre a réuni vendredi dans la capitale nigérienne Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement ministre des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle avait « pour objectif de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de la Confédération Alliance des États du Sahel (AES) », a expliqué Sangaré, lisant le communiqué final à l’issue de la réunion. Ce projet de texte, dont le contenu n’est pas divulgué, sera « soumis aux chefs d’État (des trois États) pour adoption dès les prochaines semaines », assure-t-il.
« Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) est née », a déclaré Abdoulaye Diop à l’issue d’une audience avec le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien.
Burkina Faso, Mali et Niger, d’anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochées de Moscou, avant de créer en septembre dernier l’AES. Le Liptako-Gourma, l’espace géographique qui couvre l’AES, est ravagé par des récurrentes attaques jihadistes meurtrières depuis des années.
Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, indiquant que leur décision était « irréversible ».