L’Algérie réclame une révision de son accord d’association avec l’Union européenne (UE) afin qu’il repose sur « le principe gagnant-gagnant », sans intention d’entrer en conflit avec les Européens, a assuré le président algérien Abdelmadjid Tebboune en conseil des ministres, selon un communiqué.
La révision de cet accord « ne résulte pas d’un conflit, mais vise à soutenir les bonnes relations entre l’Algérie et l’UE en tant que partenaire économique sur la base du principe gagnant-gagnant », a-t-il dit, selon ce communiqué diffusé dimanche, 26 janvier 2025. La révision de l’accord « s’impose au regard de la réalité économique actuelle, sachant qu’à son entrée en vigueur, en 2005, les exportations de l’Algérie étaient basées principalement sur les hydrocarbures », a précisé le président algérien. Mais « aujourd’hui, nos exportations hors hydrocarbures se sont diversifiées et étendues à d’autres domaines, notamment la production agricole, les minerais, le ciment et les produits alimentaires et autres », a-t-il ajouté.
Mi-juin dernier, Bruxelles a annoncé avoir ouvert une procédure de règlement des différends à l’encontre de l’Algérie, accusée de restreindre depuis 2021 les exportations et investissements de l’UE dans le pays nord-africain et a réclamé des consultations avec les autorités. Les mesures restrictives introduites par Alger violent ses engagements dans le cadre de l’Accord d’association UE-Algérie, a considéré l’UE.
L’UE est le plus grand partenaire de l’Algérie et représentait environ 50,6% du commerce international du pays en 2023. Ces dernières années, la valeur totale des exportations de l’UE vers l’Algérie a régulièrement diminué, passant de 22,3 milliards d’euros en 2015 à 14,9 milliards d’euros en 2023, selon la Commission européenne.