Justice : Le PCMT et les magistrats accordent leurs violons

Après trois semaines de grève sèche et illimitée dans les différentes juridictions du pays, la rencontre du mardi dernier entre le président du Conseil Militaire de Transition et les syndicats des magistrats a permis de décrisper la situation. Dorénavant, toutes les parties semblent regarder dans la même direction. Pour garantir la sécurité et la quiétude des palais de justice, 800 gendarmes avec armes et équipements seront déployés dans toutes les juridictions du pays ainsi que la dotation des magistrats en armes de poing. Pour que justice leur soit rendue, le PCMT a instruit également à l’arrestation des auteurs d’agression contre les magistrats et leur mise à disposition à la justice. Aussi, le point d’indice sera-t-il revalorisé pour les mettre à l’abri de toute tentation de corruption. « De tous les trois pouvoirs, nous sommes le parent pauvre et le mal loti. Une revalorisation de notre point d’indice nous permet de vivre décemment et de rendre la justice en toute quiétude. Si tous les magistrats sont mieux payés, l’on ne pouvait parler de corruption et autres fléaux de la justice », indique un responsable syndical.

L’une des instructions importantes du PCMT est la confection des toges des magistrats. De même, la promesse de la construction d’un palais de justice de N’Djaména est accueillie avec un grand soulagement par les magistrats. « Nous squattons un local qui ne nous appartient pas. Par manque de salles d’audience, la plupart de magistrats est réduite à diriger deux audiences dans le mois. Et avec ce rythme vous voulez que la justice rende son verdict avec célérité. Il nous faut absolument un palais de justice disposant de 5 ou 6 salles d’audience pour désengorger la maison d’Arrêt et les autres », insiste un magistrat. La dernière promesse du PCMT qui se résume à la dotation des juridictions en moyens roulants conséquents a suscité une lueur d’espoir dans le milieu judiciaire. L’on informe que depuis 2011, aucune juridiction n’a reçu une dotation en moyens roulants. « Aucun président d’une juridiction du pays ne roule dans une voiture digne de ce nom », informe-t-on.

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