Chaque 1er décembre de l’année, le monde entier commémore la Journée Mondiale du SIDA. Selon le tout dernier rapport de l’UNICEF intitulé « Global Snapshot on Children with HIV and AIDS », publié le 30 novembre 2023, malgré les progrès accomplis, les adolescentes continuent de subir de plein fouet l’épidémie du VIH, 98 000 nouveaux cas d’infection ayant été recensés au sein de ce groupe de population en 2022. D’importantes lacunes demeurent en matière de dépistage et d’accès au traitement des enfants et des adolescents.
« Bien que le nombre total d’infections chez les filles âgées de 10 à 19 ans ait presque diminué de moitié depuis 2010, passant de 190 000 à 98 000 nouveaux cas par an, les filles présentaient encore en 2022 un risque de contracter le VIH deux fois supérieur à celui des garçons », a indiqué ledit rapport.
Au niveau mondial, 270 000 nouveaux cas d’infection par le VIH ont été recensés l’année dernière parmi les enfants et les adolescents âgés de 0 à 19 ans, portant à 2,6 millions le nombre total de jeunes vivant avec le VIH », a indiqué ledit rapport. « Il est inacceptable que les adolescentes, qui devraient être en train de préparer leur avenir, continuent de payer le plus lourd tribut au VIH », a déclaré Anurita Bains, Responsable adjointe de la Section VIH/Sida à l’UNICEF. Selon elle, il est de leur responsabilité à tous, des Nations Unies aux communautés, en passant par les gouvernements et les organisations, d’éliminer les obstacles qui font du VIH une menace pour leur santé et leur bien-être. Il s’agit notamment, relate-t-elle, de veiller à ce que la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescentes et des jeunes femmes soient respectés.
Le rapport poursuit en disant que les filles continuent d’être, en effet les principales victimes de l’épidémie de VIH, notamment en raison des inégalités de genre, qui les empêchent souvent d’avoir des rapports sexuels protégés. Mais aussi de la pauvreté, qui se traduit par l’éloignement des communautés des centres de santé, et du manque d’accès aux programmes de prévention du VIH et de santé sexuelle et reproductive.
En Afrique subsaharienne, la prévalence du VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans est toujours plus de trois fois supérieure à celle recensée chez leurs homologues masculins. Le rapport souligne en outre que les enfants et les jeunes adolescents sont confrontés à des inégalités considérables en matière d’accès au traitement par rapport aux adultes.