Chaque 29 mai, le monde s’arrête un instant pour rendre hommage aux femmes et aux hommes qui portent le casque bleu. Engagés dans les zones les plus instables de la planète, ils s’interposent entre les belligérants, protègent les civils, soutiennent les processus de paix. Mais derrière cet engagement se cache un lourd tribut : plus de 4 000 Casques bleus ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, un chiffre qui illustre le prix humain du maintien de la paix.
Depuis la première mission onusienne en 1948, plus de deux millions de personnes issues de 125 pays ont servi sous la bannière des Nations Unies. Ces soldats, policiers et civils œuvrent souvent dans l’ombre, confrontés à des conflits complexes, à des terrains hostiles et à une insécurité permanente. Ces dernières années, plusieurs d’entre eux sont tombés au Mali, en République Centrafricaine ou encore en République Démocratique du Congo, victimes d’embuscades, d’attaques ciblées ou de mines artisanales.
Le thème retenu cette année, « Investir dans la paix : reconnaître le rôle des femmes dans les opérations de maintien de la paix », met en lumière une dimension essentielle : la place croissante des femmes dans les missions. Leur présence sur le terrain favorise le dialogue avec les communautés, permet de répondre aux besoins spécifiques des femmes et des enfants, et contribue à rendre les opérations plus efficaces.
Le Tchad, à l’instar d’autres pays africains, participe activement à ces missions. Ses troupes, notamment déployées au sein de la MINUSMA et de la MINUSCA, apportent leur contribution à l’effort mondial de stabilisation, souvent au prix de grandes pertes.
En cette Journée internationale, les Nations Unies réaffirment leur engagement pour une paix durable. Et le monde, dans un même élan de reconnaissance, se souvient de celles et ceux qui ont tout donné pour préserver la vie des autres.