À l’occasion de la célébration de la Journée Panafricaine de la Femme, le Conseil National de Transition et le Parlement Panafricain ont organisé, le 1er août 2024, une table ronde afin de discuter des défis auxquels les femmes sont confrontées, partager leurs expériences et élaborer ensemble des stratégies pour renforcer les droits de la femme dans la société.
En Afrique où les Violences Basées sur le Genre sont nombreuses et les progrès trop lents, l’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas pour demain. Cette table ronde de haut niveau placée sous le thème de l’année de l’Union Africaine « Éduquer une Afrique adaptée au 21e siècle : construire des systèmes éducatifs résilients pour un accès accru à un apprentissage inclusif tout au long de la vie, de qualité et pertinent en Afrique » peut être une solution viable pour mettre fin à ces inégalités.
Cet espace de dialogue a permis aux femmes parlementaires panafricaines de faire le point sur l’évolution des droits des femmes et de l’égalité des genres. La table ronde représente une occasion pour identifier de nouvelles perspectives, informer, sensibiliser et faire un plaidoyer pour le renforcement des mesures prises par les gouvernements en faveur de l’autonomisation des femmes.
Parmi les panelistes, Victoria Kingstone, 3e Vice-présidente du Parlementaire Panafricain, a énuméré les obstacles liés à leur émancipation et leur autonomisation. Elle n’a pas manqué de souligner les voies à suivre pour les lever. « On se rend compte qu’il y a encore beaucoup à faire pour tendre vers leur autonomisation complète», précise-t-elle.
Selon d’autres panelistes, le problème de la pauvreté atteint des niveaux très élevés chez les femmes. Cela entrave leur participation dans la vie publique et bien souvent, les empêche de prendre des décisions.
Pour elles, le problème le plus urgent est la dépendance et l’état de servitude face au mari dans lequel se trouvent les femmes ainsi que la violence conjugale et le faible pouvoir de décision dont elles sont victimes. Plusieurs recommandations ont été soumises aux gouvernements africains et une interpellation impérative de l’engagement politique pour améliorer les lois de protection des femmes dans les zones de conflit comme le Soudan, la Libye et le Burkina a été faite.
Officiant la cérémonie, le Président du Parlement Panafricain, Chief Fortune Zephania, a rendu hommage aux femmes pour leurs sacrifices consentis sur le chemin de l’autonomisation féminine. « On sort d’une discussion comme celle-là avec une motivation décuplée pour continuer à imposer dans le débat public une question aussi vitale pour l’avenir de nos sociétés, celle de l’égalité des chances entre les filles et les garçons, quels que soient leurs lieux de naissance », conclut-il.