Dans le cadre de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne et de la Journée Internationale de la Femme, la gent féminine de l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) a organisé un point de presse ce 8 mars 2025. C’est pour mettre en lumière la participation des femmes aux récentes échéances électorales et leur rôle crucial dans la gestion du processus démocratique au Tchad.
Placée sous le thème « Participations de la femme tchadienne aux élections à l’heure de la 5ᵉ République », cette rencontre avec la presse a permis de revenir sur les avancées majeures réalisées en matière de représentation féminine dans les institutions électives. Grâce aux réformes engagées, le Parlement tchadien compte aujourd’hui 64 femmes députées sur 188, tandis que les femmes représentent 32 % des grands électeurs, 39 % des sénateurs élus et 34,7 % du Sénat avec les nominations présidentielles.
Sous le leadership de son Président, Ahmed Bartchiret, l’ANGE a réussi l’organisation de cinq scrutins en moins d’un an, rétablissant ainsi l’ordre constitutionnel du pays. De la présidentielle du 6 mai 2024 aux élections législatives, provinciales et communales du 29 décembre 2024, en passant par le sénatorial du 25 février 2025, la participation des femmes s’est révélée essentielle à toutes les étapes du processus électoral.
Le personnel féminin de l’ANGE a été impliqué activement, depuis la planification et la gestion des bases de données électorales jusqu’à la supervision logistique du matériel de vote et la publication des résultats. Sur les 15 membres de l’ANGE, quatre sont des femmes occupant des postes stratégiques, tandis que d’autres ont joué un rôle clé dans l’administration, la finance et les opérations techniques.
Des avancées significatives, mais des défis persistants
Si la présence accrue des femmes dans la sphère électorale constitue une avancée notable, des défis majeurs demeurent. La sous-représentation des femmes aux postes de décision, les barrières culturelles et les discriminations persistantes freinent encore leur pleine participation à la vie politique et institutionnelle.
Face à cette réalité, la junte féminine de l’ANGE appelle le gouvernement, sous l’égide du Maréchal Mahamat Idriss Déby Itno, ainsi que l’ensemble des institutions et de la société civile à œuvrer pour une véritable parité dans les fonctions électives et décisionnelles.
« Une démocratie forte est une démocratie qui intègre pleinement ses citoyennes », a souligné Achta Bechir Mahamat, membre de l’ANGE, rappelant que la femme tchadienne, fidèle électrice et actrice clé du développement national, mérite une reconnaissance à la hauteur de son engagement. Elle a ainsi réitéré leur exigence quant à l’application effective de l’Ordonnance 12 garantissant la parité et le respect du quota officiel octroyé aux femmes tchadiennes.
Ce point de presse a sonné comme un appel fort à une reconnaissance accrue du rôle des femmes dans la gouvernance électorale. Car, comme l’a rappelé la gent féminine de l’ANGE, « Une femme valorisée est une Nation renforcée ».