Internationale : « les pays les plus pauvres du monde doivent verser plus de 185 milliards de dollars en service de la dette », selon ONU

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 55e session du Conseil des Droits de l’Homme qui s’est tenue le lundi 27 février 2024 à Genève, le Secrétaire Général de l’ONU, Anthonio Guterres, a souligné l’urgence d’un nouvel engagement en faveur de tous les droits humains. C’était l’occasion pour lui de se pencher sur certaines politiques économiques actuelles au niveau mondial.

Dans son discours prononcé à l’ouverture du débat, António Guterres dénonce certaines politiques économiques qui, selon lui, constituent une guerre contre les pauvres et les droits humains. Pour lui, l’absence de bouée de sauvetage face à la dette met en péril la capacité de millions de personnes à jouir de leurs droits à l’eau potable, à une alimentation nutritive, à l’éducation, aux soins de santé et à l’emploi.

Rien que cette année, les pays les plus pauvres du monde doivent verser plus de 185 milliards de dollars en service de la dette , soit plus que le total de leurs dépenses publiques en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures. « L’architecture financière mondiale est au cœur de cette crise des droits humains », accuse t-il.

Par ailleurs, le Secrétaire Général des Nations Unies demande l’adoption d’un Plan de relance des ODD à hauteur de 500 milliards de dollars par an afin que les pays en développement puissent accéder à des financements abordables et à long terme. « Nous appelons également à un nouveau Bretton Woods afin de remodeler l’architecture financière mondiale pour qu’elle reflète le monde d’aujourd’hui et non celui d’il y a 80 ans», conclut-il.

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