Le 04 juin 2024 marque la célébration de la Journée Mondiale consacrée aux enfants victimes d’agression partout dans le monde, à l’initiative de l’ONU. Cette journée a pour objectif d’affirmer l’engagement de ladite organisation à protéger les enfants et d’inciter les gouvernements, les organisations de la société civile et les divers établissements d’enseignement à mettre en place des programmes visant à informer les gens de leurs droits.
Chaque jour, partout dans le monde, les enfants qui vivent dans les zones de conflits sont confrontés à des horreurs indescriptibles. Qu’ils dorment à leurs domiciles, jouent à l’extérieur, étudient à l’école ou sollicitent des soins à l’hôpital, ils ne sont jamais en sécurité. Meurtres, mutilations, enlèvements, violences sexuelles, attaques contre les établissements d’enseignement et de santé, refus d’accorder un accès à l’aide humanitaire dont ils ont désespérément besoin… Le nombre d’enfants se retrouvant dans la ligne de mire des parties belligérantes atteint des niveaux alarmants.
Selon le Rapport du Secrétaire Général sur les enfants et les conflits armés, pour la seule année 2023, les violations les plus nombreuses ont été inquiétantes. Les meurtres et les atteintes à l’intégrité physique (8 631 enfants), soit une augmentation de 5 % par rapport à 2022. L’utilisation de munitions explosives, y compris de restes explosifs de guerre, d’engins explosifs improvisés et de mines terrestres représentait environ 26 % des méthodes utilisées pour tuer des enfants et porter atteinte à leur intégrité physique.
Les cas de recrutement et d’utilisation d’enfants (7 622), dont 85 % sont des garçons. Des facteurs tels que le sexe, l’âge, le handicap, l’appartenance ethnique, la religion, la situation géopolitique et le statut économique déterminent principalement le risque de recrutement d’un enfant, la manière dont il est exploité et les violations qu’il subit. Il y a aussi les enlèvements (3 985 enfants). Les situations où le nombre d’enlèvements d’enfants est le plus élevé concernent la République Démocratique du Congo, le Nigeria, la Somalie, le Burkina Faso, le Myanmar et le Mozambique.
Les violences sexuelles (1 166 enfants). C’est la violation grave la moins signalée, tant pour les filles que pour les garçons, en raison de la stigmatisation et de l’absence de protection juridique. 99 % de ces violences ont été perpétrées contre des filles qui sont touchées de manière disproportionnée par les violences sexuelles et les mariages forcés. Les garçons sont également victimes de violences sexuelles ou subissent un traumatisme secondaire en devenant les témoins forcés de ces actes commis contre des membres de leurs familles.
Les cas de refus d’accès à l’aide humanitaire (3 931 cas). Les pays les plus touchés sont Israël et l’État de Palestine, le Yémen, l’Afghanistan, le Mali, le Burkina Faso et le Soudan. Les incidents dans les écoles et les hôpitaux. Avec 1 846 incidents vérifiés, le nombre d’attaques contre ces établissements publics a connu la plus forte augmentation de toutes les violations graves (plus de 110 %). Une augmentation significative (60%) de l’utilisation des écoles et des hôpitaux à des fins militaires par les forces et groupes armés a été confirmée dans ce rapport.