Le Directeur Général de la police nationale, Brahim Mahamat Gourou, interdit les tirs d’armes après les résultats définitifs qui seront proclamés jeudi,16 mai par le Conseil constitutionnel. Malgré cette décision, la population est toujours dominée par la panique et la méfiance, sceptique quant au respect de cette interdiction.
Après l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle du 06 mai, des tirs d’armes lourdes et légères ont été entendus toute la nuit malgré les interdictions du chef d’État-major. Près d’une vingtaine de personnes ont été tuées et une soixantaine blessées, selon des sources, à l’Hôpital Général de Référence de N’Djamena et à l’Hôpital de la coopération Tchad-Chine.
Pour cette nouvelle interdiction des tirs d’armes après les résultats définitifs, très peu de Tchadiens semblent y croire. Du moins, si on se fie aux nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Certains dénoncent une « opération de communication pour la distraction », alors que d’autres estiment que « seuls les plus modestes seront visés, comme à chaque fois lorsque qu’on interdit de tirer ».
D’aucuns pensent que la prolifération des armes non contrôlées par l’État est la cause directe de nombreuses violences : homicides, tortures, viols, arrestations arbitraires, atteintes à la liberté de manifester et même de s’exprimer. Tout cela met en cause l’opération de désarmement initiée par les autorités de la transition afin de désamorcer et récupérer les armes en circulation, détenues illégalement par des civils.
Par ailleurs, beaucoup de citoyens demandent de veiller strictement sur la protection de leurs droits.