La crue des fleuves Chari et Logone a contraint plusieurs personnes à quitter leurs maisons. Certains ménages ont trouvé refuge dans un site à Toukra, dans le 9ème arrondissement de N’Djamena.
Comme une île à Toukra, se dressent des tentes de fortune pour les sinistrés ayant fui les affres de la crue des fleuves Chari et Logone. En file indienne, ces sinistrés attendent sous un soleil ardent la distribution des vivres de la part du ministère en charge de la Solidarité nationale et ses partenaires. Les vivres sont composés de maïs, de savons, des pattes alimentaires et d’huile.
Les sinistrés déplorent la mauvaise gestion de ces denrées par le ministère du Genre et de la Solidarité nationale. « On vient à 4 heures du matin pour attendre jusqu’à 16 heures juste à cause de la nourriture seulement », souligne un sinistré. Un autre, très remonté, va plus loin : « les agents d’ici travaillent par affinité. Ils ramassent des vivres pour donner à leurs parents. On n’est pas venu ici pour mendier devant quelqu’un c’est l’eau qui nous a amené ici », précise t-il.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Des personnes qui ne sont pas sinistrées viennent s’ajouter aux victimes des inondations pour profiter des vivres. Des manquements que reconnaît Ma Aminata Oumarou Djibrilla, point focal du ministère en charge de la Solidarité nationale. « C’est normal que les sinistrés disent qu’il y a une mauvaise gestion. C’est par rapport au lot qu’on essai de leur donner. Ça se fait de lot par lot mais d’ici deux trois jours inch’Allah nous allons finir avec ce problème » relève-t-elle.
À savoir, près de 3 000 ménages soit environ plus de 17 000 personnes ont trouvé refuge dans ce site de Toukra.