La capitale tchadienne s’attend encore, cette année, à des inondations selon la météo. Malgré le désastre de l’année dernière, rien de véritable n’est fait pour atténuer sinon arrêter la souffrance des populations victimes.
« Un homme averti en vaut deux », dit une maxime. Cette pensée populaire, les tchadiens sont loin de la comprendre ou de la mettre en pratique. Les souvenirs des sinistres consécutifs causés par les eaux des pluies et du débordement des fleuves Chari et Logone l’année passée sont encore vivaces. Mais rien n’a été fait pour circonscrire le mal cette année. A peine les premières pluies, et certains quartiers de la capitale sont en partie ou totalement, coupés du centre-ville.
Déjà, à mi-juillet, les rues secondaires des quartiers périphériques sont impraticables. Certaines rues bitumées englouties par les eaux des pluies, des caniveaux bouchés, bref le pire reste à venir à l’allure des précipitations connues à ce jour.
Dans cette cirque des inondations à N’Djaména, tout le monde est appelé à prendre des résolutions suivies des actions concrètes. Du côté du gouvernement, il serait intéressant de mettre en pratique le principe selon lequel « gouverner, c’est prévenir ». Point besoin d’engager des actions tardives, comme à l’accoutumée, à l’image du sapeur-pompier ou du médecin après la mort.
L’autorité publique, c’est-à-dire, les communes se doivent de s’appuyer sur les malheurs des ndjaménois des années précédentes pour entreprendre les travaux de curage des caniveaux à temps et au besoin, tracer d’autres voies de drainages. De l’autre côté, la population régulièrement victime des inondations doit être plus civique dans son comportement. Souvent, les canaux de drainage sont bouchés par les ordures ménagères ou par des individus qui bloquent le canal qui passent devant leur domicile pour des raisons farfelues. Tout ceci pour dire qu’une ville se construit par la conjugaison des efforts, intelligences et savoir-faire de chacun de ses habitants.