Le marché « Tacha Faya », dans le 2ème arrondissement municipal de N’Djaména, ravagé par un incendie la semaine dernière, ressemble à un véritable champ de bataille. Le feu n’a laissé derrière lui, que désolation et noirceur. Une odeur âcre enveloppe l’atmosphère de cette matinée du mercredi 2 mars 2022. La tristesse et l’impuissance se lisent sur les visages des commerçants du coin. « Nos pertes sont énormes. Seul Dieu peut chiffrer avec exactitude. Nous sommes des pauvres gens qui se débrouillent. Mais, nous avons tout perdu. Rien n’est sorti. Du coup, nous sommes devenus pauvres », se lamente un commerçant de meubles. Un autre Zakaria Haroun relève que le marché était l’investissement de toute leur vie. « Toutes nos économies sont investies dans ce marché. Le feu nous a ramené presque au point de départ », indique-t-il. Le jeune commerçant assure qu’à son arrivée à 22 heures, la nuit du sinistre, le feu s’est propagé sur toute la rue. « Nous soupçonnons les délinquants qui dorment au stade en chantier de Klémat d’être à l’origine du feu », souffle-t-il. Un autre appuie que le stade en construction et le « bouta » d’à côté sont de véritables nids de bandits.
Toutefois, leur première priorité reste le nettoyage de l’endroit. « A l’approche du ramadan, il faut que l’Etat, les ONGs et les personnes et bonne volonté nous viennent en aide. Ce marché est bénéfique pour tout le monde parce que nous vendons des meubles de seconde main qui sont moins chères », lance M. Zakaria Haroun.