Hydrocarbures : les défis qui attendent Amina Ehemir à la tête de l’ARSAT

Nommée par décret le 14 décembre 2023, Amina Ehemir Torna prend les rênes de l’Autorité de Régulation du Secteur Pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) en remplacement de Adoum Djimet Saboun. Cette entrée fracassante de la nouvelle directrice, ne sera pas un long fleuve tranquille, car elle fera face à la grogne populaire concernant la pénurie de gaz et du carburant.

Dans sa mission régalienne de l’approvisionnement régulier des centres de distribution afin de favoriser l’équilibre économique du secteur, l’Arsat est loin de convaincre la population tchadienne sur la régularité de distribution et disponibilité des gaz et du carburant. Toujours avec des scènes de pénurie horrible pour un pays dit « pétrolier », en plus des files d’attente qui s’observent devant les stations services, Amina Ehemir a fort à faire.

Il faut noter que l’annonce de l’arrivée des citernes de carburant ne change rien dans le quotidien des motocyclistes qui peinent à se procurer du super. Pour le cas du gaz domestique, compte tenu de la demande qui a triplé et avec l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon, l’Arsat n’arrive toujours pas à bien approvisionner les ménages.

Cependant, la nouvelle directrice générale, Amina Ehemir Torna, qui a été officiellement présentée aux membres du Conseil d’Administration de l’Arsat, le 21 décembre 2023, au cours d’une session extraordinaire, aura la lourde responsabilité de s’affirmer positivement pour le bien de la population. Sa mission consistera à améliorer et doter le secteur pétrolier aval d’un cadre réglementaire efficace et efficient. Elle doit également assainir le secteur et proposer des solutions idoines aux pénuries répétitives qui mettent la population tchadienne dans l’impasse.

Pour rappel, l’autorité de Régulation du Secteur Pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) est créée par Ordonnance N°005/PR/2012 du 07 février 2012. Elle a pour objectif principal le contrôle et la régulation du secteur pétrolier aval par la mise en place des mécanismes qui permettraient de mieux sécuriser les approvisionnements et la distribution des produits pétroliers.