Dans le cadre de la vision de gestion partagée entre le Tchad et le Cameroun du pétrole de Doba, la direction Générale de COTCO (Cameroon Oil Transportation Company) se veut rassurante. A travers un communiqué de presse signé le 1er août 2023, il est annoncé une « poursuite sereine des opérations », malgré les communications manipulatrices et malveillantes de Savannah Energy.
« Le 31 mars 2023, la République du Tchad a nationalisé les actifs pétroliers d’Esso Exploration and Production Chad Inc et Esso Pipeline Investments Limited, que Savannah Energy estime avoir reçu d’Esso-ExxonMobil. Cherchant à interférer avec la vie sociale et les opérations de COTCO, Savannah Energy a initié le 12 juillet 2023 une procédure pré-arbitrale d’urgence auprès de l’instance arbitrale de la Chambre de Commerce et d’industrie de Paris (CCI) », relate le communiqué de la Direction Générale de COTCO.
Selon le communiqué, Savannah Energy cherche à obtenir, « sur le fondement d’arguments factuels et juridiques fallacieux du reste contestés par COTCO, son rétablissement aux commandes de COTCO jusqu’à la fin de l’arbitrage au fonds entre le Tchad et Savannah qui ne prendra pas moins de 2 ans dans le meilleur des cas ».
Dans ce contexte, le tribunal arbitral de l’urgence a rendu, le 28 juillet 2023 une ordonnance sur les mesures d’urgence sollicitées par Savannah Energy. « Alors que cette décision affirme clairement le principe selon lequel COTCO doit pouvoir continuer ses opérations sereinement dans l’esprit de gestion partagée conformément aux Statuts, sans l’interférence de l’ancienne direction nommée par Savannah Energy, certains esprits malveillants en font une interprétation tronquée», précise le document signé par le directeur général de COTCO, Bako Harouna.
A travers le communiqué, COTCO réfute les informations faisant état de l’annulation de la décision du Conseil d’Administration ayant nommé Bako Harouna comme Directeur Général. Une telle décision n’est pas de la compétence de l’arbitre de l’urgence. L’on ne trouve nulle part dans la décision dont s’agit, le terme « annulation ». « En revanche, le tribunal arbitral a consolidé les positions des dirigeants actuels en relevant avec emphase leur capacité à assurer une gestion saine et efficiente de la société » estime COTCO.
« Il s’agit d’une énième vaine manœuvre de manipulation de Savannah aux abois depuis l’annonce du projet de gestion partagée du pipeline Tchad-Cameroun porté par les deux pays et récemment matérialisé par le transfert par le Tchad de 20 % des parts de la société à la République du Cameroun, portant ainsi son actionnariat à 25 % », fait savoir le communiqué.