Lors de sa présentation globale à la 56ᵉ session du Conseil des Droits de l’Homme qui se déroule du 18 juin au 12 juillet 2024, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, a déclaré qu’il faut retrouver le chemin de la paix.
« Les meurtres et les blessures de civils sont devenus monnaie courante. La destruction d’infrastructures vitales est un phénomène quotidien. Dévastateur et imprudent. On a tiré sur des enfants. Les hôpitaux bombardés. Artillerie lourde lancée sur des communautés entières. Tout cela avec une rhétorique haineuse, conflictuelle et déshumanisante », a livré Volker Türk. Il se dit consterné par la mesure dans laquelle les parties belligérantes ont dépassé les limites de ce qui est acceptable et légal sur de nombreux fronts, avec un mépris total pour l’autre, piétinant les droits de l’homme dans leur essence même. Il a également souligné qu’en 2023, les données recueillies par son Bureau montrent que le nombre de civils tués dans les conflits armés a grimpé de 72 % et qu’il est effrayant de constater que les données indiquent que la proportion de femmes tuées en 2023 a doublé et celle d’enfants a triplé par rapport à l’année précédente.
Parlant des situations des pays qui se détériorent tels que Cisjordanie, Jérusalem-Est, Israël, Gaza, Ukraine et bien d’autres, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme a déclaré que les schémas qu’ils ont documentés suscitent de sérieuses inquiétudes quant à la commission de crimes de guerre et d’autres atrocités criminelles. C’est pourquoi, dit-il :« j’appelle au respect des décisions contraignantes du Conseil de sécurité et de la Cour Internationale de Justice. L’occupation doit cesser, la responsabilité doit être respectée et la solution à deux États convenue au niveau international doit devenir une réalité».
Volker Türk a insisté sur le signalement d’une préoccupation majeure avant de clore son discours. Les attaques verbales, les menaces et les représailles sont de plus en plus agressives, ainsi que les campagnes virulentes sur les réseaux sociaux contre les institutions et mécanismes internationaux, notamment les Nations Unies en général, son Bureau, les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales, la Cour Internationale de Justice et la Cour Pénale Internationale. D’après lui, c’est inacceptable. Ces institutions ont été créées et mandatées par les États précisément pour entreprendre leur travail crucial : les États doivent faciliter ce travail et le protéger contre toute ingérence et attaque injustifiée. « J’aimerais que chacun d’entre nous réfléchisse sérieusement à la manière de garantir que les acquis du système multilatéral ne soient pas compromis et que nous soyons en mesure de faire notre travail » a-t-il estimé.