À l’occasion de la célébration de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le Secrétaire Général de l’ONU, António Guterres, a livré un message dans lequel il exhorte un engagement de tous afin d’éliminer ce fléau. « Soyons solidaires des personnes survivantes et redisons notre volonté de protéger les hôpitaux et les établissements de santé en temps de conflit ».
Cette année, le thème de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit porte sur les soins de santé. Selon Guterres, les hôpitaux et autres établissements de santé devraient être des havres de sécurité et de guérison pour toutes les personnes blessées dans un conflit, y compris les personnes rescapées de violences sexuelles. Ce sont des principes fondamentaux du droit international humanitaire.
« Mais les attaques contre les hôpitaux et établissements de santé, ainsi que la prise pour cible du personnel de santé, peuvent fortement limiter l’accès des personnes survivantes aux soins médicaux et au soutien psychosocial. Les femmes et les filles victimes de violences sexuelles qui peuvent tomber enceintes à la suite d’un viol ont besoin de soins de santé sexuelle et reproductive immédiats. Les hommes et les garçons risquent d’être davantage isolés s’ils ne peuvent pas accéder à des soins appropriés », a-t-il affirmé.
En effet, cette journée a été instituée afin de sensibiliser à la nécessité d’y mettre un terme, de manifester de la solidarité envers les victimes et de rendre hommage à celles et ceux qui luttent en première ligne pour éliminer ces crimes. La violence sexuelle liée aux conflits est une « forme dévastatrice d’agression et de répression, qui a des effets néfastes durables sur la santé physique, sexuelle, reproductive et mentale des personnes survivantes et qui détruit le tissu social ». En dépit d’une prise de conscience et d’une condamnation généralisées, ce crime choquant se poursuit dans le monde entier. Au cours de l’année écoulée, des rapports poignants ont fait état de violences sexuelles au Soudan, en Haïti, en Israël, etc. « Bien trop souvent, les auteurs de ces crimes restent en liberté tandis que les personnes survivantes passent toute leur vie à tenter de se reconstruire », poursuit-il.
Pour rappel, le 19 juin 2015, l’Assemblée Générale des Nations Unies avait adopté par consensus la résolution A/RES/69/293 proclamant le 19 juin Journée Internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit. Cette date a été choisie pour commémorer l’adoption décisive, le 19 juin 2008, de la résolution S/RES/1820(2008) dans laquelle le Conseil de sécurité a condamné l’utilisation de la violence sexuelle comme une arme de guerre pouvant faire obstacle à la consolidation de la paix.