En cette période de pluies, le Doukhane ou l’encens est fortement prisé, ce qui fait augmenter les prix. Les vendeuses, aux marchés ou à domicile, disent arriver à s’en sortir grâce à ce commerce.
Morceaux de bois aux différentes senteurs, le Doukhane est beaucoup utilisé en cette saison pluvieuse pour dégager l’odeur désagréable de l’humidité. Les femmes les mettent dans un « Moukhoubar » avec des morceaux de charbon brûlés pour parfumer leurs maisons. Vu sa demande croissante, il y a une hausse des prix. Cela encourage les commerçantes à doubler d’efforts dans la fabrication et la commercialisation de ce parfum traditionnel.
Hadjé Idi, commerçante, s’est lancée dans cette activité il y a cinq ans pour s’occuper de ses six enfants. Elle fabrique et vend le Doukhane à domicile et au marché de Dembé. D’après elle, c’est en période de pluies que son chiffre d’affaires augmente.
« J’ai commencé ce commerce depuis 5 ans et c’est grâce à ça que je paye le loyer et m’occupe de mes enfants. C’est en saison pluvieuse que les gens en achètent beaucoup pour parfumer leurs maisons, le corps et les habits. Les clients sont des hommes et des femmes. Dieu merci, je trouve des bénéfices », dit-elle.
Hadjé Idi souligne que la hausse des prix de Doukhane n’est pas seulement la cause de la forte demande. La cherté des ingrédients en est aussi pour quelque chose car, selon elle, ce sont ces différents ingrédients qui donnent cette agréable odeur.
« Pour fabriquer le Doukhane, il faut acheter beaucoup d’ingrédients et ils coûtent cher. Un bon Doukhane peut être vendu de 5.000f vers le haut, selon la commande. C’est la qualité qui compte et non la quantité », explique-t-elle.
Ses clientes trouvent que la qualité de ses produits est bonne car l’odeur peut durer de 4h à 6h du dans la chambre et un à deux jours sur les habits.
« J’achète le Doukhane seulement avec Hadjé parce qu’elle fabrique la bonne qualité avec de bonnes odeurs. Quand je me parfume aujourd’hui, l’odeur reste jusqu’à le lendemain, sauf si je lave cet habit. Certains Doukhanes vendus aux marchés ne sentent pas bon et d’autres ne durent pas », témoigne Maïmouna, une cliente de Hadjé.
À savoir, il y a plusieurs variétés de Doukhane en fonction des senteurs. Beaucoup de visiteurs ou étrangers sont attirés par les parfums des maisons. Une maison non parfumée peut les repousser.