Le bilan des 18 derniers jours dans la guerre Hama-Israel est effroyable pour les enfants dans la bande de Gaza, avec 2 360 décès et 5 364 blessés recensés en raison des attaques incessantes. Soit plus de 400 enfants tués ou blessés quotidiennement. Par ailleurs, plus de 30 enfants israéliens auraient perdu la vie, et des dizaines d’autres restent sans possibilité de quitter la bande de Gaza. Cette période de 18 jours marque l’escalade la plus mortelle des hostilités dans la bande de Gaza et en Israël observée par les Nations Unies depuis 2006.
La quasi-totalité des enfants dans la bande de Gaza vivent des événements profondément stressants et traumatisants, dans un contexte marqué par les destructions massives, les attaques incessantes, les déplacements. À cela s’ajoute les graves pénuries de produits de première nécessité, tels que la nourriture, l’eau et les médicaments.
« Les meurtres, les mutilations et les enlèvements d’enfants, les attaques contre les hôpitaux et les écoles, et les refus d’accès à l’aide humanitaire constituent une violation grave des droits des enfants », a déclaré Adèle Khodr, Directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
L’Unicef appelle de toute urgence l’ensemble des parties à déclarer un cessez-le-feu, à autoriser l’accès de l’aide humanitaire et à libérer tous les otages. « Même les guerres sont soumises à des règles. Il est impératif de protéger les civils, et en particulier les enfants, et d’éviter à tout prix de les prendre pour cible, quelles que soient les circonstances », a indiqué l’organisation.
L’ensemble des habitants de la bande de Gaza, soit près de 2,3 millions de personnes, sont confrontés à une grave pénurie d’eau qui fait peser une menace immédiate sur les enfants, lesquels représentent environ 50 % de la population. La majorité des systèmes d’approvisionnement en eau ont été sévèrement touchés ou ne sont plus opérationnels en raison de plusieurs facteurs, dont les pénuries de carburant et l’endommagement des infrastructures vitales de production, de traitement et de distribution.
Les populations vulnérables ont recours à des sources d’eau non potable, y compris de l’eau très saline ou de l’eau saumâtre provenant de puits agricoles. Pour aggraver la situation, les cinq usines de traitement des eaux usées de Gaza ont cessé de fonctionner, principalement faute de carburant, ce qui a conduit au rejet à la mer de plus de 120 000 mètres cubes d’eaux usées.
« Le bilan s’aggravera de façon exponentielle si les couveuses cessent de fonctionner, si les hôpitaux sont privés d’électricité et si les enfants continuent à boire de l’eau non potable et n’ont pas accès aux médicaments dont ils ont besoin quand ils tombent malades », a alerté la Directrice régionale de l’Unicef pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Adèle Khodr.