Les qualifications pour la coupe du monde 2026, ont été désastreuses pour l’équipe nationale de football tchadien. Lors d’une conférence de presse tenue le 23 novembre 2023, le Président du Comité Olympique et Sportif Tchadien (Cost), Idriss Dokony Adiker, a levé l’équivoque.
Les défaites consécutives des Sao ont suscité beaucoup de réactions, de frustrations, voire des reproches. Et ce, avec une ironie piquante parfois. Au moment où la situation est calamiteuse dans les arènes de la Fédération Tchadienne de Football Association, faite des défaites alarmantes, la tête de la FTFA (Fédération tchadienne de football association) n’est convoitée que par une seule personne.
Mais cette convoitise n’est pas le plus important pour le Cost, ou du moins pour son président Idriss Dokony Adiker. En effet, le président du Cost voit les souches du problème ailleurs. « Le football ne se développe pas avec des millions, mais des milliards », a-t-il déclaré avant de mettre à nu l’espace sportif, surtout du football tchadien avec des propositions assez simples pour un État. Et ce, en rappelant qu’il n’y a pas de politique de base pour le développement durable du football tchadien. « Il n’y a aucune compétition nationale. Je veux parler des clubs. Il n’y a pas de joueurs qui sont implantés et qu’on arrose, qui vont devenir grands et jouer pour l’équipe nationale. Ce sont les meilleurs des clubs qui vont venir jouer pour l’équipe nationale. Du moment où nous n’avons pas de Championnat national compétitif, nous n’aurons pas une équipe nationale compétitive. Il faut donc élever le niveau du football tchadien », a proposé Idriss Dokony Adiker.
Pour lui, il ne sert à rien de faire un débat périphérique sur qui va diriger la FTFA et de perdre de l’argent çà et là. Il faut subventionner les clubs qui sont là pour faire retentir les voix du championnat national de football. À même faire venir les internationaux tchadiens et ainsi élever le niveau de ce sport au niveau de base. Il ajoute aussi que le développement dans ce domaine nécessite l’argent et l’indépendance politique. « Dans un stade de football, ailleurs, les 11 qui sont alignés dans une équipe nationale, compte près de 80% des joueurs internationaux. Or l’équipe nationale tchadienne n’en comptera qu’un seul ou deux au plus. Comment les nôtres peuvent faire face à des joueurs internationaux ? Ce n’est pas possible », a martelé Idriss Dokony Adiker.
Il a, par ailleurs, indiqué qu’il est possible de renforcer les capacités de Sao. Et ce, en scrutant les meilleurs des clubs. Il dit être écœuré que personne ne s’intéresse aux problèmes de souches. « En tant que président du COST, les gens qui convoitent la tête de la FTFA ne nous importe peu. Nous au COST nous pouvons faire venir un entraîneur international qui va prendre l’équipe pendant trois mois. Même aujourd’hui je peux le faire. Nous avons été à la fondation du Réal de Madrid, et dans les échanges, les responsables m’ont dit dès que tu es prêt tu nous dis. Nous allons vous envoyer un entraîneur ou deux. Si vous voulez envoyez-nous vos entraîneurs ou on va faire des cours vidéo-phones », a-t-il suggéré.