Les militaires qui ont pris le pouvoir au Gabon ont annoncé, mercredi, que le Le président déchu, Ali Bongo Ondimba est « en résidence surveillée » entouré de sa famille et de ses médecins. L’un de ses fils a été arrêté, notamment pour « haute trahison ».
«Le président Ali Bongo est gardé en résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins», c’est la teneur du communiqué lu à la télévision d’État par les militaires du Comité de Transition et de Restauration des Institutions (CTRI) ce 30 août 2023.
Plusieurs arrestations sont comptées parmi les proches du président déchu. Il s’agit de Noureddin Bongo Valentin, fils et proche conseiller du chef de l’État, Ian Ghislain Ngoulou, directeur de cabinet de M. Bongo, Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, Abdul Hosseini, un autre conseiller de la présidence.
Le conseiller spécial et porte-parole de la présidence ainsi que les numéros un et deux du Parti Démocratique Gabonais (PDG) sont arrêtés, a annoncé le Comité de Transition et de Restauration des Institutions.
Ces personnes sont suspectées notamment de « haute trahison contre les institutions de l’État, détournements massifs des deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du président de la République, corruption active, trafic de stupéfiants », précise le communiqué.
Par ailleurs, « la France condamne le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon», a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran. Ce dernier indique que Paris « surveille avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation ».
De son côté, la Russie a déclaré être « très préoccupée » par la situation en cours au Gabon. « La situation au Gabon est un sujet de profonde préoccupation» et «nous surveillons de près ce qui s’y passe », a déclaré ce jour à Moscou à des journalistes, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.