Un migrant est mort mercredi, 30 octobre 2024, dans une tentative de traversée de la Manche, portant à au moins 57 le nombre de décès dans ce type de traversée en 2024, selon les autorités françaises.
Ce migrant, un « homme adulte », était en arrêt cardio-respiratoire dans la mer au large d’Hardelot, dans le nord de la France, où une dizaine de personnes se trouvaient également à l’eau, a expliqué la préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord. Il a été hélitreuillé avant d’être déclaré décédé à terre, a-t-elle précisé, faisant état de nombreuses tentatives de traversée cette nuit en raison de conditions météorologiques favorables.
D’importants moyens de secours sont déployés sur le front de mer, dont des camions de pompiers aux gyrophares allumés, et une vingtaine de migrants sont conduits dans des halls d’immeubles pour se réchauffer, ont constaté des journalistes de l’AFP. Un groupe de six migrants trempés, certains enveloppés dans des couvertures de survie, se trouvait également sur un banc à trois kilomètres de la côte.
Noyades et bousculades mortelles, sur des canots surchargés à bord desquels peu de passagers disposent de gilets de sauvetage, ont fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début en 2018 du phénomène des small boats, ces frêles embarcations utilisées pour tenter de rejoindre l’Angleterre.
Le pire naufrage de l’année remonte au 3 septembre. Au moins douze migrants, pour la moité mineurs, sont morts quand leur embarcation s’est disloquée.Les canots souvent surchargés des migrants empruntent l’une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, où plus de 600 navires de commerce transitent chaque jour, ce qui en fait un secteur dangereux, y compris lorsque la mer semble belle.
Plus de 28.000 migrants sont arrivés en Angleterre après avoir traversé la Manche depuis le début de l’année, selon les chiffres officiels des autorités britanniques.