Le domicile d’Ariane Lavrilleux a été perquisitionné, le mardi 19 septembre 2023. La journaliste a été placée en garde à vue. En effet, elle a été à l’origine, en 2021, des révélations sur le détournement égyptien d’une opération de renseignement française dans le pays.
Placée en garde à vue par des éléments de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), la journaliste française Ariane Lavrilleux collabore avec plusieurs médias dont la Radio France Internationale. Il lui est reproché d’avoir publié, en 2021 dans le média Disclose, un article traitant des révélations sur une opération de renseignement française au pays d’Abdelfatah Al Sisi. Ladite opération de renseignement française a été détournée par l’Égypte. Sur son compte X (ex Twitter), le média d’investigation Disclose écrit : « Perquisition en cours au domicile de la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux. Des policiers de la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI) ont placé notre journaliste en garde à vue. Une nouvelle atteinte inadmissible au secret des sources ».
Pour ce média, c’est une atteinte à la liberté d’enquêter et d’informer. Son avocate a également réagi selon les informations fournies par la RFI. « Je suis effarée et inquiète de l’escalade dans les atteintes à la liberté d’informer, et des mesures coercitives prises contre la journaliste de Disclose », a réagi Me Virginie Marquet, avocate d’Ariane Lavrilleux et du média d’investigation. » Cette perquisition risque de porter gravement atteinte au secret des sources de journalistes, dont je peux légitimement craindre qu’il ait été totalement bafoué depuis ce matin. Disclose protègera sa journaliste qui n’a fait que révéler des informations d’intérêt public « , a-t-elle ajouté.