Ouagadougou vibre au rythme du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) depuis le samedi 22 février 2025. Parmi les centaines des films en compétition dans différentes catégories, il y a Madjbara de la réalisatrice Salma Khalil.
Le Tchad est invité d’honneur à la 29ᵉ édition du FESPACO qui se passe du 22 février au 1ᵉʳ mars 2025. Mais le Tchad est aussi en lice pour l’Etalon d’Or avec Diya du réalisateur Achille Rounaimou et également dans la catégorie Bande Dessinée avec Madjbara de Salma Khalil. Cette dernière est à sacdeuxième participation à ce festival.
Madjbara est un film qui questionne sur l’authenticité des africains à un moment où la mondialisation et ses effets néfastes font ravages sur l’Afrique. La dépigmentation, c’est l’angle choisi par la réalisatrice pour évoquer ce sujet. Il s’agit selon Salma Khalil d’un film inspiré d’une expérience personnelle. « Au lieu de rester et de se plaindre, il vaut mieux transformer tout ça en un film pour pouvoir sensibiliser la population et dénoncer ce phénomène qui a mal l’image de l’Afrique », raisonne Salma Khalil. Madjbara signifie arc-en-ciel dans une langue locale tchadienne. En effet, dans ce film d’une dizaine de minutes, la réalisatrice a choisi de montrer que c’est la diversité de notre monde qui fait l’homogénéité.
À travers ce film, Salma Khalil récidive au FESPACO. En 2023, son film d’animation La reine du Guera a été également retenu par la compétition. Optimiste, Salma Khalil explique que « le simple fait d’être sélectionné à ce festival signifie que je suis déjà honorée ». Toutefois, elle espère tout de même rentrer avec un prix.
Entre temps, c’est son appel qui a captivé la salle et le jury. « Il faut s’assumer », dit-elle.