Le 4 décembre 1990, Idriss Déby prononçait, pour la première fois, le discours à la Nation en tant que président de la République. Ce discours a été prononcé à l’occasion de sa prise de pouvoir le 1ᵉʳ décembre 1990 en renversant le président dictateur, Hissein Habré au pouvoir. Son discours a marqué un air de liberté pour tout le peuple tchadien qui venait de sortir fraîchement de la dictature.
« Le plaisir est immense pour tous les combattants des forces patriotiques d’avoir contribué à l’éclosion du cadeau le plus cher que vous espériez. Ce cadeau est ni or ni argent : c’est la liberté ! ». Cette phrase apparaît le 4 décembre 1990 comme une phrase magique par ceux qui ont connu les affres de la dictature de Hissein Habré, président de la République du Tchad de 1982 à 1990. Car Idriss Déby Itno venait de les libérer du joug de la dictature.
Alors qu’il venait de prendre la tête du Tchad, Idriss Déby Itno, chétif, a su donner de l’espoir au peuple tchadien en renversant le dictateur, Hissein Habré le 1ᵉʳ décembre 1990 avec l’aide de la France. Depuis 1991, cette date est célébrée comme la Journée de la Liberté et de la Démocratie célèbre, par un jour férié et chômé, ce changement politique.
Après le renversement de Hissène Habdé, la constitution a été modifiée, le Tchad a ratifié les conventions internationales relatives aux droits humains. La presse est devenue libre, la justice s’est mise à fonctionner. Bien qu’il introduise un système multipartite en 1992 après plusieurs décennies de régimes à parti unique, le parti dominant tout au long de la présidence d’Idriss Déby est son Mouvement patriotique du salut (MPS). Il fut élu président de la République pour un premier mandat en 1996 lors du premier scrutin pluraliste au suffrage universel depuis l’indépendance en 1960 et ouvre alors son gouvernement à une partie de l’opposition.
Mais Idriss Déby fait sauter ce verrou constitutionnel en 2004 et rejoint la liste des chefs d’État qui veulent rester au pouvoir. À partir de 1996, Idriss Déby Itno remporte toutes les élections. Il jouit du soutien de la France qui lui prête main forte à plusieurs reprises lors de tentatives de renversement : en 2005, 2006, 2008 et en 2019. Malheureusement, la France n’a pu le porter secours le 21 avril 2021. Il fut tué au combat alors qu’il repoussait les rebelles qui avançaient sur N’Djamena.