Il y a trente ans, au pays des mille collines, le Rwanda, commençait un génocide contre une partie de sa population. C’était le début de théâtre d’un des pires crimes de masse que le monde ait connu au 20ᵉ siècle. Le dimanche 07 avril 2024 marque le 30ᵉ, triste et sombre anniversaire du pays dirigé par Paul Kagamé.
Le 7 avril 1994 marque le début du génocide des Tutsis au Rwanda. Dans un espace de trois mois, un million de personnes, hommes, femmes et enfants, ont été violés, mutilés, tués, juste parce qu’ils étaient Tutsi. Des milliers de personnes ont été tuées chaque jour à la grenade, au fusil et surtout à la machette, une de pire folie se dessinait ainsi sur la verdure du Rwanda.
Tout a commencé lorsque au soir du 06 avril 1994, l’avion présidentiel rwandais s’apprêtait à atterrir à Kigali de retour d’un voyage en Tanzanie. À son bord, le président Juvénal Habyarimana, président du Rwanda et le chef d’État du Burundi, Cyprien Ntaryamira. Ils étaient accompagnés de quelques ministres et les trois membres d’équipages français. Deux missiles frappent l’appareil soudainement et ce dernier s’écrase instantanément non loin de l’aéroport. Aucun des passagers n’a survécu. Qui était derrière cet attentat ?
Aucune responsabilité n’a été située après trente longues années. Toujours est-il que les extrémistes Hutus avaient, via leur radio mille collines, lancent des appels au meurtre de personnalités tutsies et exige un massacre général. Le début d’un génocide se dessine. Le Rwanda plonge dans l’horreur. Hommes, femmes, enfants, tous les Tutsis qui sont pris sont tués sans distinction. Et même certains Hutus jugés proches d’eux pour les avoir hébergés ou aidés. En quatre mois, en juillet 1994, ces crimes sont perpétrés sans relâche, ont fait au total 800 000 morts. Parfois laissés tels quels dans les villages où ils sont assassinés, dans des cimetières à ciel ouvert. Un génocide avec des assassinats à l’arme blanche, considéré comme le dernier des génocides du XXe siècle, après les Namas et les Hereros, les Arméniens et le Cambodge.
Le Rwanda, trente ans après, se laisse porter par un patriotisme qui efface tant bien que mal ces évènements dans la vie des habitants. Aussi, l’ethnicité est combattue de tous les côtés et voilà que le pays s’achemine comme un seul homme. Tout porte à croire que le « plus jamais ça » est sincère.