« Unis pour les terres. Notre patrimoine. Notre Avenir », c’est le thème la Journée Mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse édition 2024. Cette journée, célébrée chaque 17 juin, a été instituée en 1994 par l’Assemblée générale des Nations Unies pour sensibiliser l’opinion publique et lutter contre ce fléau au sein des pays touchés dont, en première ligne, l’Afrique.
Des sols craquelés sans un brin d’herbe, un tiers des terres dégradé chaque année en Afrique. Ces sols deviennent donc désertiques. La désertification, la dégradation des sols et la sécheresse font partie des défis environnementaux les plus pressants de notre époque, avec près de 40 % de la surface terrestre mondiale déjà considérée comme dégradée. Les sécheresses continueront de faire des ravages. Elles ont augmenté de près de 30% depuis les années 2000. Et en 2050, trois personnes sur quatre seront confrontées à des pénuries d’eau, selon l’ONU.
Au niveau mondial, la désertification concerne presque la moitié de la superficie de la planète et près de deux milliards de personnes. Et ce, à cause du changement climatique, mais aussi des activités humaines. Un peu partout, la population grandit, mais ne change pas de pratiques. Les sols sont surexploités, les savanes déboisées ou brûlées et, en fin de compte, ces terres deviennent inexploitables. Cela entraîne des conséquences désastreuses : pauvreté, famine et l’exode.
Mais il est toujours possible d’éviter ce scénario catastrophique en modifiant nos pratiques agricoles et certaines de nos activités, principales responsables de cette dégradation des sols. Il faudrait également lutter contre la déforestation qui favorise l’érosion, abandonner les engrais chimiques qui acidifient et appauvrissent les terres au profit d’autres techniques respectueuses de l’environnement comme la jachère ou l’utilisation d’engrais organiques.
Parallèlement, selon les Nations Unies, la croissance démographique, associée à des modes de production et de consommation non durables, alimente la demande en ressources naturelles. D’ici à 2050, 10 milliards de personnes se partageront la seule planète et se reposeront sur des terres saines pour leur subsistance. Pourtant, chaque seconde, l’équivalent de quatre terrains de football de terres saines se dégradent, ce qui représente un total de 100 millions d’hectares par an. Chaque dollar investi dans la restauration des terres peut rapporter jusqu’à 30 dollars en retour. Dans de nombreux pays touchés par la désertification, la dégradation et la sécheresse, l’agriculture représente une part importante des revenus économiques.